Le collectif Smart Recouvrement était représenté durant ce séminaire par Tiffany Tinperman, co-fondatrice de Tresoria et Fabrice Delavay, le fondateur de GCollect. Tresoria est une start-up utilisant le digital pour faciliter l’accès au financement aux TPE et PME. Et GCollect est la première plateforme de recouvrement indépendante en France. Cette start-up met en lien les entrepreneurs ou les banques ayant des créances impayées avec des huissiers de justice. Le digital permet chez GCollect notamment de calculer algorithmiquement les honoraires de recouvrement d’une créance. Ces deux start-ups se rassemblent dans Smart Recouvrement avec aussi Aston ITF, Libeo, Factomos, et StreamMinde dans le but de relier clients, fournisseurs et tiers par une proposition de recouvrement simple à mettre en place, intelligente, modulable et éthique.
Le pôle de compétitivité mondiale Finance Innovation, représenté par sa directrice Joëlle Durieux durant ce séminaire, a notamment comme action de promouvoir les innovations du digital dans le secteur de la finance. Et l’organisme de réseaux d’entreprises dans toute la France, France Cluster, était aussi présent avec son dirigeant Xavier Roy.
Aujourd’hui, Finance Innovation fait le constat que l’industrie financière est en avance sur la digitalisation, mais que les fonctions finances des entreprises sont, elles, en retard. Il est donc très important d’après le pôle de compétitivité de mettre en relation les entreprises avec des start-ups pouvant leur apporter des solutions digitales innovantes en finance.
Pour Xavier Roy, un travail est aujourd’hui nécessaire pour faire connaitre les start-ups et les innovations auprès des acteurs qui peuvent les utiliser. Ce retard à la digitalisation serait dû selon lui à une digitalisation privilégiant actuellement la relation client.
Tiffany Tinperman souligne que durant cette période de confinement, ce retard dans le digital rend plus complexe l’accès à un financement pour les entreprises. La co-fondatrice de Tresoria, fait remarquer par ailleurs que ce confinement a créé un besoin chez certaines entreprises qui, ayant contracté un PGE, s’inquiéteraient de leur niveau d’endettement. Ces entreprises seraient alors à la recherche de solutions de trésorerie n’augmentant pas leur endettement.
Quant aux raisons de ce retard à la digitalisation, il s’explique d’après le fondateur de GCollect par une incompréhension des mesures nécessaires à la digitalisation. Moins de 10% des entreprises en France peuvent être considérées réellement « digitale » d’après une étude de CapGemini. La transformation digitale doit passer par les 4 axes suivant selon lui :
- La stratégie : par évolution des produits et des services
- L’organisation : par l’adaptation de l’organisation à cette nouvelle réalité
- La technologie : avec l’évolution des plateformes et des outils pour accélérer la transformation
- Culture d’entreprise : en faisant passer une vision digitale au sein de l’entreprise
Selon lui, les entreprises peuvent avoir des difficultés à utiliser correctement les outils qui existent, mais aussi à s’adapter elles-mêmes aux changements liés à leur nouvelle stratégie digitale.
Dans ce contexte de crise économique, il semble donc plus que jamais nécessaire aux entreprises de gagner en productivité grâce à la digitalisation. Et pour que cette transformation se fasse, elle devra s’appuyer sur les innovations proposées par les start-ups mises en lumière grâce au pôle Finance Innovation.