Au premier trimestre 2022, le montant cumulé des cotisations d’assurance vie s’élève à 41,4 milliards d’euros, dévoile France Assureurs. Ce montant se compare à 38,6 milliards un an auparavant. La hausse s’établit ainsi +7,3% par rapport au premier trimestre 2021, déjà considéré comme un trimestre exceptionnel.
A fin mars, les encours des contrats d’assurance vie atteignaient 1 857 milliards d’euros, en hausse de 2% sur un an.
Des cotisations en assurance vie en hausse en euros et en UC en mars
Pour le seul mois de mars, les cotisations en assurance vie ont atteint 14,4 milliards d’euros (+1,1 milliard par rapport à mars 2021). Elles sont en hausse à la fois en euros, à 8,8 milliards d’euros, et en unités de compte, avec un montant de cotisations de 5,6 milliards.
Engouement confirmé pour les UC
C’est toujours l’engouement des assurés pour les supports en UC qui explique ce niveau de chiffre d’affaires. Avec un montant de 16,7 milliards d’euros, les cotisations en unités de compte ont progressé de +16% par rapport au premier trimestre 2021 (et de +44% par rapport au premier trimestre 2020, marqué par la crise sanitaire).
Bien que ne suscitant pas autant d’intérêt que les unités de compte, la collecte brute sur le fonds euro s’établit à 24,7 milliards d’euros au premier trimestre 2022. Un volume supérieur aux 24,2 milliards d’euros enregistrées l’année dernière sur la même période.
128 000 transferts de contrats d’assurance vie ont été enregistrés dans le cadre de la loi Pacte, favorisant ainsi les mouvements de fonds euros vers les unités de compte. La loi Pacte avait en effet ouvert la possibilité de réaliser des transferts de contrat chez un même assureur sans perte d’antériorité fiscale. Les assureurs ont favorisé ces transferts au cours de l’année écoulée, ce qui « permet aux clients de bénéficier des produits les plus récents », souligne France Assureurs. Le mouvement a ainsi clairement favorisé les supports en unités de compte.
En conséquence, le taux d’UC reste à un niveau très haut (40,4% en moyenne sur le premier trimestre 2022). L’appétit des épargnants pour les unités de compte se confirme ainsi mois après mois, trimestre après trimestre.
La collecte nette dotée par les UC
A 8,4 milliards d’euros cumulés depuis le mois de janvier 2022, le volume de collecte nette en France atteint un niveau inégalé depuis plus de 10 ans sur un premier trimestre.
C’est encore une fois la contribution des supports en unités de compte qui explique cette performance. Les UC ont bénéficié de +3,3 milliards d’euros de collecte nette en mars. Il s’agit du plus haut niveau pour un mois de mars depuis l’année 2000.
Les fonds en euros restent en situation de décollecte nette (-1 milliard d’euros en mars).
Sur l’ensemble du trimestre, la collecte nette des supports en UC atteint près de 11 milliards d’euros. Les fonds en euros enregistrent dans le même temps une décollecte nette de 2,7 milliards d’euros.
Légère augmentation des prestations d’assurance vie
Cette progression du chiffre d’affaires compense la croissance des prestations d’assurance vie. Les prestations ont atteint 33,2 milliards d’euros sur les trois premiers mois de l’année, dont 12,1 milliards sur le seul mois de mars.
Malgré cette progression, le taux de sortie reste néanmoins inférieur à celui mesuré lors des deux années précédentes. Il semble que la crainte d’une éventuelle « sortie massive de capitaux » soit définitivement dissipée.
PER : le seuil des 3 millions d’assurés désormais franchi sur le mois de mars
Au cours du mois de mars, 62 400 nouveaux assurés ont souscrit un PER auprès d’une entreprise d’assurance. S’y ajoutent 17 500 assurés qui ont transféré d’anciens contrats vers un PER. Au total, les versements ont atteint 1,1 milliard d’euros : 513 millions d’euros de cotisations issues de nouveaux assurés et 612 millions pour les contrats transférés.
Le marché des PER commercialisés par les entreprises d’assurance comptabilise ainsi près de 80 000 assurés supplémentaires. Il franchit ainsi le seuil des 3 millions d’assurés, pour un encours de 37,8 milliards d’euros.
Malgré tout, les versements du mois de mars (1,1 milliard d’euros) n’ont pas été à la hauteur des versements des premiers mois de l’année (2,7 milliards d’euros en moyenne sur le premier trimestre). Tendance à suivre.