3 minutes chrono pour comprendre les principaux enjeux opérationnels de la diversification des unités de compte.
Le contexte économique et réglementaire impose aujourd’hui aux assureurs de diversifier leur offre UC, en proposant toujours plus de solutions d’investissements (ISR, ETF, Private Equity…). Les clients n’hésitent plus à comparer les offres, qu’ils choisissent selon des critères variés (investissements thématiques, méthode de gestion adaptée, performance élevée…).
Diversifier son offre ne va pas sans contraintes et engendre des risques à ne pas négliger, qui concernent l’ensemble de la chaîne des Unités de compte.
Quels sont ces risques ?
Le premier est réglementaire.
La Directive distribution des assurances (DDA) réorganise en profondeur les pratiques de la distribution des produits et renforce en particulier la responsabilité des assureurs en matière de conseil. Le Règlement PRIIPs vise à uniformiser l’information précontractuelle des produits financiers par support. Sans oublier d’autres réglementations spécifiques, telles que la loi Macron et la loi Pacte sur le Private equity ou la recommandation ACPR sur les produits structurés.
Les risques de nature opérationnelle
Passons maintenant aux risques opérationnels dont les impacts financiers peuvent être importants.
L’assureur doit suivre la situation de marché des produits financiers en temps réel afin de limiter les écarts et les conséquences financières qui en découlent.
La gestion des cotations devient un réel enjeu pour l’assureur :
- Gestion des providers : cotations à tout instant cohérentes avec le marché
- Mise à jour des outils : mise à jour fréquente des outils pour suivre la situation des produits
- Interface avec l’assuré : proposer la bonne valeur quotidienne notamment sur les titres vifs
- Contrôle des valeurs liquidatives : process à mettre en place pour éviter des écarts trop importants.
Second enjeu opérationnel : la gestion des opérations sur titres qui a des impacts à la fois financiers, sur l’information des assurés et sur les systèmes d’information. Ces contraintes viennent donc impacter toute la chaîne UC.
Des risques particuliers existent par produits financiers, associés à leurs réglementations ou à la spécificité de leur gestion.
Les ETF (ou Trackers) prennent de plus en plus de place dans l’offre UC, en offrant par exemple une réplication efficace de la performance de marché.
Pour les produits à fenêtres ou à enveloppe, les problématiques de sur et sous adossement sont centrales pour les assureurs. Tout l’intérêt est de gérer ces flux au plus proche de la réalité pour éviter de dépasser les périodes de ventes ou les quantités disponibles.
Enfin, concernant le Private Equity, dont le développement est encouragé par la loi Macron renforcée par la loi Pacte, un traitement approprié doit être mis en place pour tenir compte de ses spécificités.
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Ces risques opérationnels peuvent être réduits grâce à des actions coordonnées pour améliorer l’organisation de la chaîne UC, mettre en place des contrôles de conformité et optimiser les process.